Guide de l’autobiographie 2

En quoi consiste cette deuxième étape ?

Vous avez à présent une idée un peu plus précise de ce que souhaitez réaliser. L’heure est venue de vous demander comment vous allez travailler et avec quels outils.

Voici les quatre réflexions que je vous encourage à faire :

1_Un travail de recherche est-il nécessaire ?

Si vous souhaitez témoigner d’une expérience que vous avez vécue vous-même, votre matériel de base se trouve principalement dans votre mémoire ainsi qu’éventuellement dans des albums photos ou sur des vidéos. Il se peut néanmoins que vous ayez envie de vous pencher plus particulièrement sur un certain contexte historique, par exemple. Vous avez vécu plusieurs années au Cameroun étant enfant ? Peut-être aurez-vous envie d’apporter des détails sur la façon dont fonctionnait ce pays à cette époque. Il peut donc être intéressant d’effectuer ce travail de recherche en amont, ou de le planifier.

Si votre désir est de conter l’histoire de vos grands-parents, vous allez devoir vous mettre en quête d’informations. Ils sont encore vivants ? Profitez de leur poser vos questions et enregistrez leurs réponses (en audio ou vidéo selon votre souhait). Vous serez ému·e de réentendre leur voix le jour venu et aurez ainsi les détails de leur récit à portée d’oreille. Ils ont déjà quitté ce monde ? Peut-être qu’un frère, une sœur, une amie proche leur a survécu et sera à même de vous confier ses souvenirs. Vos parents ou oncles et tantes sont aussi d’excellents interlocuteurs à qui adresser vos questions.

Par ailleurs, il y a parfois des pépites qui se cachent dans les malles qui prennent la poussière au grenier. Albums photo, vieilles lettres, coupures de presse, livres fétiches… Fouiller dans ce fabuleux trésor vous prendra du temps, mais le résultat sera inestimable.

2_Comment faire remonter ses souvenirs ?

Vous voilà face à votre feuille ou… face à votre grand-maman. Votre cerveau est en panne sèche, votre grand-maman vous dit qu’elle n’a rien d’intéressant à raconter. Comment faire émerger ce flot de souvenirs qui coulera ensuite si facilement ? Servez-vous des témoins de ce passé enfoui : cadres photos, albums photos, films, boîte à trésors, courriers, objets hérités de l’enfance ou même d’avant…

Si vous décidez d’utiliser ensuite ces supports dans le récit final, en intégrant par exemple une ou l’autre photo dans l’ouvrage, il vous faudra respecter les droits liés à la propriété intellectuelle et à l’image. J’y reviendrai dans un prochain article.

En parcourant le web, vous trouverez également de nombreuses listes de questions qui peuvent vous servir de support ou d’inspiration. En voici un exemple : Écrire son récit de vie : les 40 questions pour se lancer

3_Sur quel support souhaitez-vous travailler ?

Vous vous lancez dans un projet au long cours. Pour cela, mieux vaut choisir dès le départ un support qui vous convienne. Est-ce que vous préférez écrire à la main ? Sur des feuilles volantes ? Dans un cahier ? Ou peut-être aimez-vous taper à la machine ? À l’ordinateur ? Opterez-vous pour un document Word standard ou votre choix se portera-t-il sur un logiciel spécifique ?

Si vous souhaitez faire imprimer votre récit, ne serait-ce qu’à un exemplaire, une version « tapuscrite » (c’est-à-dire tapée à l’ordinateur) vous sera nécessaire. Si vous êtes à l’aise avec les outils informatiques, je vous encourage à rédiger votre récit directement sur un ordinateur. Les logiciels de traitement de texte tels que Word font tout à fait l’affaire et ont l’avantage d’intégrer un correcteur d’orthographe. Si l’écriture manuscrite vous tient à cœur, il vous est bien sûr possible de poser d’abord vos idées sur le papier avant de les mettre en forme en version électronique. Finalement, vous pouvez bien sûr tout rédiger à la main et (faire) transcrire ensuite votre texte sur un ordinateur. Il existe aujourd’hui de nombreux outils de dictée (y compris sur Word) qui peuvent faciliter votre démarche de transcription, à moins que vous ne souhaitiez faire appel à une personne extérieure. Vous trouverez au bas de cet article quelques liens intéressants pour approfondir votre réflexion.

4_Où travailler ?

Vous allez passer des heures dans cet endroit. Alors aménagez-vous un espace de travail favorable. Si vous commencez à écrire sur un coin de table au milieu de votre paperasse administrative, vous n’y trouverez probablement pas le plaisir escompté et risquez de vous laisser distraire par d’autres tâches. Mon conseil est de vous aménager un petit coin rien qu’à vous, un lieu où vous vous sentez chez vous, en paix. Vous aurez d’autant plus de joie à vous mettre au travail. Cet espace n’a pas forcément besoin d’être consacré qu’à l’écriture, il peut aussi accueillir d’autres activités que vous avez à cœur de mener. L’important c’est qu’il vous corresponde et que vous soyez heureux·se de vous y attabler. Pour ma part, j’ai installé un petit bureau dans mon chambre à coucher que j’ai décoré avec des images, des objets et des photos que j’aime.

Cet article vous a inspiré ? Laissez-moi un commentaire ou écrivez-moi pour me dire si cette lecture vous a apporté des conseils utiles pour mener à bien votre projet. Qu’allez-vous mettre en place ?

Vous avez besoin d’aide ? Je mets volontiers mon expérience et mes compétences à votre service pour mener votre projet à bien. Parlons-en de vive voix. Sans engagement.

Liens utiles :

Logiciel plus sophistiqué de traitement de texte : Scrivener 

Logiciels de dictée :

• Microsoft Word
• Transgraf
• Transcribe
• Whisper
• Amber Script
• et beaucoup d’autres…

Pour une réflexion approfondie sur le support (stylo ou ordinateur), je vous recommande cette lecture.